Dostena Anguelova
Huit poèmes
|
Frisson au fil rougeUn peu de patience encore et la blouse blanche illuminera la chambre dimanche après-midi à l'odeur de pêche le parfum du visiteur du lit voisin laisse une trace c'est elle que reconnaît l'enfant le suivra le suppliera encore un peu encore un peu et le temps se rétrécira et frémira dans le tendon asséché de la main à côté de toi la balle roulera passera dans la cour du voisin dans la maison au trésor sale (on imaginait une grand-mère éternellement en pleurs) jusqu'à ce que seule la soif reste dans nos mains à les brûler à les démanger et nous courrons les paumes ouvertes pour la première fois et encore tant de fois je te cherchais. |
Cène avec des coquelicots
Un
jour les mensonges scintilleront
Boire leur rosée alors tu me rappelleras avec un collier rouge une goutte tu me reconnaîtras parce que ce soir là tous dîneront ensemble juste autant qu'un premier baiser impossible à tenir pleureront aussi tous ceux qui dînent autour et leurs yeux se rempliront des vagues hautes du déluge Je te dirai alors «Regarde de quel bleu azur de quel blanc s'acquitte la mer aujourd'hui». |
Département d'outre-mer
A Katerina A.R.
Floraison-putréfaction Après, les filets des pêcheurs plongent pour un destin
ailleurs… Tu vois le vieux boiteux qui joue aux échecs avec les deux
bouteilles de bière. … «Photographie moi … si tu veux … tu comprends … |
Pleureuses
Dans cette chambre aux nombreuses femmes : sa mère, sa femme,
ses mères, ses femmes, Il ressuscitait dans leurs cœurs et dans leur pâte aussi, dans
chacun de leurs sanglots Ah, du vin buvez, le pépin noir avalez, Ah, comme le coq étend son cou, resté aveugle au printemps passé. Le pauvre, il cherche encore le couteau. Ah, pourquoi est-elle si verte l'herbe … … que je remonte au ciel avec les femmes, essuyer à leur robe blanche mes lèvres encore trempées de framboises. |
Parfois on l'appelait immortel
Que vaut le cœur je l'aime quand il est sans pudeur une roche de sel Difficiles sont les hivers à ces endroits pour que je laisse déserte pour que les vents y dressent leur lit celle qui lui allait le mieux et toi, quand tu viendras alors, tu laisseras l'habit noir |
LeçonUn de ses yeux m'apprend |
ParisA Paris les vieux aussi «… à chaque arrêt leurs plaies Dans de rubans Adolescents de toutes les tailles les perles de l'Orient. |
1
Mégot noir aux lèvres elle se réveillera le poisson qui tournoya des heures dans son ventre avec de telles graines son caviar brûla L'écriture n'aida jamais les poissons.
2 Puis, la captura couvre ses blessures Alors, elle enfonça sa main plus bas «J'ai menti, «Jadis j'ai essayé aussi le concombre, Loin au Nord brillaient
4 Troisième rêve. |
L'auteur
Copyright © 2003 Dostena Anguelova Poésie internationale: en anglais,
en allemand |